Où commence la maltraitance ?
Vu dans la rue :
- en octobre, alors qu'il faisait très doux, des bébés en combinaison pour l'hiver
- en décembre, alors qu'il faisait froid, une petite fille en robe portée en porte-bébé, par-dessus le manteau que sa maman avait soigneusement boutonné. Résultat : deux petites jambes frêles qui pendaient dans l'air froid, protégées uniquement par un collant
- samedi : une très jeune mère avec une copine qui font du lèche-vitrine. Je regarde machinalement le bébé : il a 2 ou 3 mois et il tète le biberon que lui tend sa mère tout en marchant. Pourquoi n'a-t-il pas droit à la douceur des bras et du regard de sa maman pour ce moment si important ?
Pourquoi ces petits êtres adorés, déifiés, qui font notre fièrté, n'ont-ils pas toujours droit au respect de ceux-là même qui leur vouent un culte ?
Ils sont faibles, ils ne savent pas s'exprimer. Les aimer, ce n'est pas les habiller à prix d'or, ni les exhiber comme des trésors précieux, parce qu'alors on nie leur humanité, on ne les traite pas mieux que des toutous.
Il faut les respecter, leurs besoins, leurs chagrins, leur bien-être. Les écouter, leur répondre. Ce n'est pas difficile d'imaginer qu'ils ont froid aussi, ou trop chaud, que quatre heure après le biberon, ils ont faim...
On dirait qu'on ne sait plus prêter assez d'attention aux autres. Fût-ce nos propres enfants...
Moi ça me rend triste.