Quitter
Isabelle Huppert joue dans Villa Amalia (Benoît jacquot) une pianiste qui quitte tout, mari, appart, téléphone, liens divers... elle parcourt, ascétique les routes et les chemins, seule mais pas hostile aux contacts humains.
Elle nage, elle passe du temps dans l'eau. Un baptême, une renaissance, une purification, une rechute en enfance...
Son visage change, elle nous dit le vide de la vie qui n'est rempli que d'elle-même, et que cela suffit.
Puisqu'il y a la terre, la mer, le ciel et les humains...
Elle nous dit tout cela de sa voix voilée, de ses yeux dénués de sourire, de ses sourires privés de chaleur et pourtant traversés parfois d'une vraie joie. Dans ce rejet de la vie sociale, il y a aussi l'amour de la vie. Une vitalité dans ses gestes décidés, dans la force de sa détemination et le retour doux et douloureux de souvenirs d'enfance.