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Vu par Vera

14 avril 2009

Quitter

Isabelle Huppert joue dans Villa Amalia (Benoît jacquot) une pianiste qui quitte tout, mari, appart, téléphone, liens divers... elle parcourt, ascétique les routes et les chemins, seule mais pas hostile aux contacts humains.
Elle nage, elle passe du temps dans l'eau. Un baptême, une renaissance, une purification, une rechute en enfance...
Son visage change, elle nous dit le vide de la vie qui n'est rempli que d'elle-même, et que cela suffit.
Puisqu'il y a la terre, la mer, le ciel et les humains...
Elle nous dit tout cela de sa voix voilée, de ses yeux dénués de sourire, de ses sourires privés de chaleur et pourtant traversés parfois d'une vraie joie. Dans ce rejet de la vie sociale, il y a aussi l'amour de la vie. Une vitalité dans ses gestes décidés, dans la force de sa détemination et le retour doux et douloureux de souvenirs d'enfance.

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11 avril 2009

Rien, nul, négatif

Un jour sans pour ainsi dire
Pour dire vrai, plusieurs jours que ça dure
Constat de nullité, d'impuissance, de paralysie mentale, intellectuelle
Je sais que mes crises existentielles me retrouvent là où je suis,
comme si je n'avais pas bougé depuis la dernière
j'avance pas
je sais qu'une fois le fond touché je remonte
je m'attends au pire
les crises, n'en parlons pas
la migraine
pas m'en vouloir si je souris pas
Je psychote à fond, je remonte les années, ou je les redescends,
j'y cherche la clé du vide étrange qui m'habite, me remplit,
car je sais aussi que des gens moins vides sont plus creux
...
je bouillonne, j'explose de mots, de rages, d'envies
oui mais le vide,
tout en même temps
avouez, cela prête à confusion autant de paradoxes

21 mars 2009

La honte

Si j'étais catholique j'aurais honte de ce pape comme on a honte, ado, de ses parents trop réac.
Le reniement n'est pas possible, l'adhésion non plus.
Je dis bravo aux catholiques qui expriment clairement et sans ambage leur désaccord avec ses propos sur le préservatif qui aggraverait l'épidémie de sida, ou encore sur l'avortement qu'il juge plus condamnable que le viol...
Où il va celui-là, sur quelle planète il vit ?
C'est un intégriste ? En tout cas il a un fort pouvoir de nuisance là où il est.
C'est triste que cet homme soit-disant de dieu oublie d'être humain.

19 mars 2009

Beau à lire

Je suis verte de jalousie, il existe quelqu'un qui écrit comme j'aimerais être capable de le faire.
Le verbe précis, le nom exact, l'adjectif ciblé au millimètre, l'adverbe rare, ses phrases s'élancent et retombent parfaitement d'aplomb. Cette rigueur scelle de délicats sous-entendus pleins d'ironies, des morceaux de rêves délivrés l'air de pas y toucher... L'auteur c'est Jean Echenoz ; Je suis en train de lire, de me délecter de Je m'en vais.
Essayez, c'est éblouissant (sauf si vous aimez le psychologique, l'exubérant, le pathos, l'autofiction etc.)
Ici, l'émotion est purement esthétique, ou intellectuelle, je ne sais. Elle est autre. C'est plus rare.

17 mars 2009

Sacrer Bashung

La mort, radicale, imprévue, sans retour possible, la mort qui nous attend nous remplit d'effroi, d'attente, d'inconscience.
Surtout... faire comme si tout continuerait toujours
Alors quand elle arrive  on se réveille du rêve...
Il y a eu pour Bashung ces mois héroïques où l'on ne voulait pas croire qu'il en mourrait tout en sachant qu'il ne s'en relèverait pas (sans se l'avouer tant le tabou est puissant)
Il y a eu cette illusion, et puis, aux victoires de la musique, l'impression poignante qu'il avait déjà "un pied dans la tombe", qu'il y était presque, avec cette silhouette fragile et la force surprenante de sa voix chantant.
Il y a eu cette image, et puis l'émotion partagée devant cette image par tant d'yeux rivés à l'écran
Il y a eu lui qui ne cachait plus qu'il savait, et qui savourait son reste de vie avec élégance et courage.
Il était presque arrivé là on on crève de peur d'aller, ça en imposait, il avait tombé tous les masques
Il était à la frontière du tabou, du mot qu'on s'interdit, il était déjà sacré, passé de l'autre côté.
Maintenant on pleure sa mort et l'émotion qui jaillit de partout et de toutes sortes de personnes est extrême.
On a vu Bashung chanter sur le seuil,
On se remet mal du choc, on le pleure, et puis aussi on regrette la mort, en général, la future nôtre aussi, bien sûr (mais sans se l'avouer, vous savez bien)
et puis on reprendra nos vies, comme si cela continuerait toujours.

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15 mars 2009

Beau parti

Soudain ça a fait un vide, ça m'a rendue triste, juste cette phrase à la radio, Alain Bashung est mort.

Juste se souvenir du diseur de mots fascinant et de l'émotion des musiques au climat si prenant de douceur ou de dérision ou d'amertume, avec cette-voix là posée dessus.
C'était juste si beau,

J'ai dans les bottes
des montagnes de questions
Ou subsiste encore ton écho

14 mars 2009

La bonne soupe

Je ne sais pas vous, mais moi en ce moment je ne pense qu'à manger. Non que je mange toute la journée, mais je cherche des idées de bonnes choses à cuisiner. Je passe à la réalisation si ça promet d'être vite fait et aimé des enfants...
Ma soupe de base est un grand succès : je mets 300 g de poireaux, 500 g de carottes, 250 g de pommes de terre et 200 g de céleri rave. Je fais cuire dans 1 l d'eau, je mixe et le résultat est plutôt épais et très apprécié. J'obtiens environ 2 l de soupe...
Variantes :
- alléger en remplaçant une partie des pommes de terre par des courgettes, ou par davantage de poireau ou de céleri, selon votre goût.
- Faire moins sucré en mettant moins de carottes
- ajouter des petits restes de légumes du frigo : petits pois, haricots verts, épinards...
NB : mes légumes sont surgelés, la préparation me prends donc environ 5 minutes, puis encore 5 minutes après la cuisson pour le mixage et voilà...

13 mars 2009

Des hauts des bas

Vous croyez que les gens qui semblent toujours avenants, aimables, souriants et de bonne humeur le sont vraiment ?
Si c'est oui alors je suis vraiment nulle. Chez moi ça change tout le temps. Il y a deux jours je me sentais lourde, triste, ramollie, inintéressante, vide.
Aujourd'hui je suis zen, cool, relax... et demain peut-être piquante, ironique, après-demain agressive et colérique, le jour d'après lymphatique et indifférent, etc etc.
Heureusement pour mon entourage, ils ne connaissent que la personne polie, réservée et aimable qui transparaît.
Il y a bien sans doute quelques écarts à cette attitude lisse, quand ma langue parle plus vite que mon cerveau (mais si c'est possible), mais à part ça, il me semble que je suis à peu près vivable.
N'empêche, mon rêve, c'est d'être chaque jour gaie et spirituelle, optimiste et énergique... Mais y a trop de choses qui dérangent ce beau plan, genre il fait pas beau, suis en retard dans mon boulot, j'ai pas eu le temps de me vernir les ongles, j'ai trop fait cuire les pâtes, les enfants s'agitent, suis enrhubée, c'est lundi, j'ai faim, chais pas quoi mettre, mon chemisier préféré n'est pas repassé, chuis à découvert, y a plus de coca, c'est dimanche soir... bref, toutes ces petites contrariétés qui minent. Comment faire pour que cela glisse sur ma joyeuse humeur sans l'entamer ? J'aimerais le savoir...

7 mars 2009

On mange quoi ?

L'autre jour pour recevoir sans façon une amie d'enfance, j'ai trouvé sur le net une bonne idée pour cuisiner du poisson. Bonne parce que simple, rapide... et délicieuse.
Il suffit de disposer d'un four et d'un plat allant dedans.
Côté ingrédients, ce sont des dos de cabillaud (à mon avis des dos de colin feront l'affaire et c'est moins cher), ça se trouve surgelé. Il faut aussi du jus de citron, du parmesan, de la crème fraîche,du basilic (ou de l'ail si on aime)
Je décongèle le poisson et je l'arrose de jus de citron, je saupoudre de basilic et je laisse reposer au moins 1/4 heure (la recette originale était à l'ail...)
Pendant ce temps je préchauffe le four TH 7
Je mets de l'huile d'olive au fond de mon plat,je dépose dessus mes dos de cabillaud, et c'est là qu'intervient le geste décisif :
J'étale sur chacun une cuillerée à café de crème fraîche allégée, puis je saupoudre de parmesan.
Et zou, au four pour une demi-heure environ.
A la sortie du four, le poisson est bien moelleux grâce à la crème fraîche, salé juste ce qu'il faut grâce au parmesan(inutile d'ajouter du sel à la recette), à peine citronné, subtilement basiliqué... miam
En plus c'est tout gratiné dessus... remiam
Je l'ai servi avec du riz et de la ratatouille...

6 mars 2009

écolo paradoxe

Alors voilà le grand projet : construire une maison écologique, qui consomme peu d'énergie et nous procure un mode de vie zen en harmonie avec les saisons.
Le terrain est trouvé... en dehors du centre-ville, évidemment.
Le centre-ville où je vis, travaille, me distrais et mène mes enfants chaque jour en mode totalement piétonnier.
Alors voilà, une fois que je serais dans ma jolie maison écolo, si je ne veux pas mettre une heure le matin en bus pour parcourir 5 kilomètres, qu'est-ce qui me reste pour me déplacer ?
- le vélo, pas pratique pour dépoter choupette à la maternelle, risqué par temps de pluie (et je ne parle même pas de l'état de mon "brushing" ni de l'inesthétique gilet jaune qu'il me faudrait arborer !)
- la voiture, qui pollue méchamment.
- la voiture pas polluante... mais c'est cher. N'empêche, je pense que la voiture électrique est la solution à mon paradoxe !
D'autres idées ?

PS. Le verbe arborer est joli, hein ! Il descend directement de l'arbre...

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Vu par Vera
  • De ma ville, de ma campagne, de mes vies (pro, perso and co), j’en vois des choses, et je n’en pense pas moins. Choses vues d’ici, points de vue et tirs à vue… les vôtres sont les bienvenus !
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